Berlin Triathlon XL half distance (Photos)

Nous sommes arrivés sur le site de l’épreuve avec nos vélos dans un camion loué la veille au soir. La concentration est déjà la et nous nous installons à nos emplacements respectifs dans le parc à vélo.
Chacun se prépare et nous nous retrouvons au début de l’épreuve natation pour deux trois photos, mais on sent déjà les visages se fermer un peu, beaucoup, ou pas du tout, en fonction de chacun.

Le plan d’eau est très grand et la ligne de départ natation est très large ce qui permet aux concurrents de se répartir assez facilement. Chacun trouve sa place. Je fait quelques tours de bras et me rends compte que l’eau est très sombre avec quasiment aucune visibilité. Curieusement cela ne me gêne pas, la température de l’eau est très bonne, la combinaison autorisée ouf. Le parcours forme un triangle dans le sens horaire. Le départ est donné rapidement et je m’applique sur ma nage. Comme je m’y attendais ma boussole n’est pas bien étalonnée et je nage comme un serpent de mer après avoir pris une cuite. Quelques mouvements de crawl polo et je me recale temps bien que mal. Première bouée passée assez large, j’ai déjà dû nager 50 mètres de plus, mais tout va bien. S’en suit une longue ligne droite jusque qu’à une bouée intermédiaire, puis un « grand bateau métallique ». La encore je ne nage pas au plus court et suis à une bonne vingtaine de mètres plus au large que les autres concurrents. Mais tout ce déroule étonnamment bien pour moi. Je suis toujours détendu. Je contourne le bateau et me remet à nager comme un serpent. Un kayakiste se rapproche de moi pour m’éviter de trop m’éloigner. Cette fois ci je nage trop à l’intérieur (envie inconsciente de faire un deuxième tour peut être)
Quelque mouvements de crawl polo pour me recadrer et je me rends compte que l’arrivée natation n’est plus si loin. Je me dit que c’est la première fois que je ne brasse pas sur une telle distance. Cela me booste moralement même si je n’en avait pas vraiment besoin.

La sortie de l’eau est particulière car ce sont des escaliers en bois à la verticale d’un ponton. Deux bénévoles vous aide à ce moment là. Je prends quelques instants avant d’y arriver, la tête tourne un un peu et je ne trouve pas la première marche qui est assez haute. La transition avec le parc à vélo est assez longue mais cela me permet de retirer tranquillement ma combinaison. Ma montre étant serrée sur la combine je m’y reprends à deux fois, mais là encore tout va bien. Elle indique 45 minutes. Un record pour moi qui suis mauvais nageur. Je marche un peu pour reprendre mon souffle. Rentré dans le parc à vélo en trottinant, je trouve mon emplacement facilement. Et oui c’est plus simple quand il n’y a plus beaucoup de vélo de retrouver le sien.

La encore je prends mon temps et fait une transition digne d’un mammifère arboricole d’Amérique tropicale qui constituent le sous-ordre des Folivor.
Je me sèche les pieds et met mes chaussettes pour la première lors d’un Triathlon, mais j’ai choisi de privilégier le confort. Me voilà parti pour les 93 km de vélo. Des le début je me sent très bien et me cale sur une moyenne de 30 km/h ce qui est beaucoup pour moi. J’ai juste un compteur de vitesse, une montre enclenchée au début de l’épreuve et un cardio. Je le payerai cher plus tard. Première erreur de débutant. Pourtant mon cardio ne monte pas trop fort.

La première partie vélo se fait à bonne cadence et je double un peu plus que je ne me fait doubler. Ma selle me fait souffrir et je m’aperçois qu’elle n’est pas adaptée pour ce type d’épreuve. C’est sans doute plus cool à l’entraînement. L’autre moitié est moins rapide et je lève même les pieds volontairement sur les 10 derniers kilomètres. Mon compteur indique une moyenne vélo de 28,6 … mais trop tard, le mal était fait. Pourtant mon alimentation a été respectée mais ma deuxième erreur aura été de ne pas boire assez sur la partie vélo. Je m’en rend compte immédiatement à la descente du cycle : aie ça pique ! Impossible de courir normalement. Des crampes partout dans les cuisses et les mollets. Je trottine à la sortie du parc et met beaucoup de temps à essayer de trouver ce qui ressemble à ma foulée habituelle. Trois boucles de 7 km que je ferais avec une foulée de cloporte s’arrêtant devant la moindre brindille. J’essayerai bien une ou deux fois de me caler sur ma foulée naturelle mais impossible si je veux finir. Alors je me dit pas grave, je finirai temps bien que mal. Et puis je suis la pour m’amuser après tout. Je prends mon mal en patience, profite du paysage, souri aux bénévoles, fait quelques pas de danse devant les musiciens, le guignol lorsque je croise sur la boucle d’autres membres du club qui ne vont pas tarder à me rattraper. Difficile de m’interdire de marcher par moment, mais bon la ligne d’arrivée approche et la je prépare une surprise à tout le club qui m’attendait sur la ligne…. je déroule un grand drapeau Breton que j’avais caché dans une poche de ma trifonction.

Mais eux aussi m’avaient préparé une surprise,… les cloches retentissent, le champagne m’inonde, je suis aspergé de tous les côtés, le présentateur officiel cite mon prénom dans la sono du site… et la tout le monde se met à chanter joyeux anniversaire Cédric. Les copains les copines, les organisateurs et même le public s’y met tout cela sous le regard du cameraman officiel qui n’en a sans doute pas raté une miette !!! Ces instants ont été les plus longs de toute l’épreuve …. trop long sans doute car j’étais scotché sur place envahi par le bonheur et je n’avais toujours pas franchi la ligne d’arrivée… le chrono tourne toujours … il ne s’arrête pas lui !

Sacrée sport
Vive le Triathlon
Merci à ma famille
Merci à mes amis

06 45 13
C’est pas mon numéro de téléphone
Je ferais mieux la prochaine fois
Oui oui
🤡
La Breizh