IRONMAN DE BARCELONE – 3 octobre 2021

Ce jour-là, le réveil sonne à 04h45 pour aller prendre un petit déj à 05h00 avec une bonne assiette de pâtes et du jambon.
Ensuite, préparation des affaires, enfilage de du tri fonction et de la combinaison. Direction la ligne de départ à la fraîche avec la famille, le stress commence à monter avec ce sentiment d’impatience pour enfin prendre le départ tant attendu.

Le départ est proche et la mer est bien agitée, le départ est lancé et les premiers concurrents partent. Mon tour arrive, c’est parti direction la 1re bouée qui me parait loin, très loin avec des vagues de plus de 2 mètres et là je me dis que ça va être long les 3.8 km et ensuite direction la 2e bouée et là je me rends compte que la distance a été raccourcie car cela était vraiment dangereux.


Me voici prêt à sortir de l’eau pour attaquer les 180 km de vélo. Transition effectuée, et hop c’est parti. Je savoure le moment présent et dévore les premiers kilomètres dans la ville avec cette ambiance magique avec les encouragements des gens au bord de la route.

Arrive le 6ème kilomètre, et la première galère, je crève au niveau du pneu arrière. Je m’arrête, répare et hop c’est reparti avec le sentiment que cela va être long et j’espère ne pas recrever rapidement. Les kilomètres s’enchainent et je termine mon 1er tour en étant satisfait de mes 90 km.

Les kilomètres passent et Bam, 2ème crevaison au 100ème kilomètre. Je répare de nouveau et prie tous les dieux possibles pour pouvoir tenir les 80 km restants et pouvoir réaliser le marathon et passer cette ligne.

Les kilomètres passent et cela tient bon ouf ! à 3 kilomètres de l’arrivée, je croise mes supportrices (ma femme et mes
2 filles), cela me redonne un boost de fou pour attaquer la course à pied.


Je pose le vélo, remercie les dieux de me donner la possibilité de faire le marathon. Et la transition et hop c’est parti pour 42 km. Après 3 km, début de crampe dans les 2 cuisses, je m’hydrate, je mange et hop je me dis que cela va être long et que mon mental va devoir être au top pour être FINISHER.

J’enchaine les kilomètre et arriver au 23e, ma montre me lâche car plus de batterie, donc il me reste 20 km à faire sans
repère temporel, j’adopte la stratégie suivante : à chaque ravitaillement situé tous les 2,5 km, je marche en arrivant, m’hydrate, mange et repart pour les 2 km en attendant le prochain.

Cela fonctionne bien et avant de repartir pour le 3ème tour, le stress m’envahit avec cette peur d’être hors délai et d’être contraint d’arrêter la course après tant d’effort. La boucle est faite et je m’aperçois qu’il reste des concurrents derrières moi donc boum cela me regonfle d’énergie et j’enchaine les kilomètres avec ma stratégie de marcher un peu et de recourir entre les ravitos.

La pancarte des 40 km est aperçue et je savoure les derniers kilomètre car je vais enfin être sur le tapis rouge tant rêvé, je m’hydrate, me nourrir et fais le dernier kilomètre avec cette joie immense avant de descendre vers la FINISH LINE.

Et là, je cherche mes supportrices en tribune, je ne les vois pas mais je sens qu’elles sont présentes.
Je savoure ce moment et sur le tapis rouge j’ai le droit à une OLA des bénévoles et j’entends la phrase qui me donne des frissons partout
« SEBASTIEN YOU ARE AN IRONMAN »

Je file pour effectuer les derniers mètres et je passe cette ligne avec la remise de la médaille et ne réalise pas de suite que je l’ai fait ! ce fut dur, long, intense et émotionnellement chargée avec un passage par tous les sentiments mais je peux le dire :
« JE SUIS UN IRONMAN ! »

Je retrouve ensuite mes supportrices et savoure encore plus ce moment car cette course c’est un travail de longue durée, qui demande un investissement personnel et familial de tous les jours et je l’ai remercié de m’avoir accompagné dans cette folle aventure.

Je remercie également l’ensemble des personnes qui ont eu un message, une pensée pour moi ce dimanche 3 octobre et qui m’ont suivi tout au long de la journée via l’application.

Mille mercis et a très vite pour de nouvelles aventures.