Récit de course : Paris-Roubaix, 8 avril 2017.

« Sur les pavés, c’est pas la plage ! ».

 Nous étions trois, Bruno, Manu et Sandrine, à prendre part à cette aventure dont nous ne mesurions pas tout à fait le caractère…. Démesuré. Si les pros eux-mêmes affirment qu’il s’agit de la course la plus dure, c’est comme chez Total, pas par hasard. Et à J+1, je prends le risque de parler au nom de notre petit groupe : nous confirmons !

Tout a commencé un dimanche d’octobre, entre Gouvieux et Lamorlaye, Manu déclarant : je fais le Paris Roubaix, Bruno aussi, et moi de répondre, à la cantonade, je vous accompagne.

Et nous voilà tous les trois embarqués dans cette aventure secouée.

Météo clémente, sauf le brouillard au départ, et comme on est parti, disons …. tard, le soleil a vite éclairé notre route.

Je pense que Bruno et moi avons abordé l’épreuve avec légèreté et insouciance. Manu était sans doute le plus sensible à la difficulté qui s’annonçait. Bien vu l’organisation de la voiture d’assistance.

 

Et bravo la performance, bouclage du parcours en 7h48, sans aucun problème technique ni crevaison, quand on sait que même Peter Sagan a crevé aujourd’hui…. Le tour de vélodrome a dû être savoureux.

Quant à Bruno et moi, nous avons dû battre le record …. du nombre de crevaisons : 8 à nous deux, Bruno est désormais un as du changement de pneu, pour tout conseil dans ce domaine, vous avez désormais votre référent number one ! Avec, en prime, une double crevaison dans des conditions folkloriques : une crevaison à l’arrière, réparée rapidement grâce au soutien de l’assistance technique fournie par l’organisation (le chrono de changement de pneus étant sensiblement amélioré, ça compte pour rester dans la course), la voiture s’en va, Bruno enfourche son destrier mécanique, et là… pchiiiitttttttt. Patatras ! La roue avant s’y met aussi, avant même de démarrer (par contre la voiture assistance avait déjà filé). C’est quand même sournois ! Nous étions à chaque fois récupérés par la moto balais, au bout de la n-ième crevaison, le motard nous a lancé un « z’avez quand même pas d’bol ! », c’est dire…. Comme dirait l’autre, quand ça veut pas, ça veut pas….

Je me suis offert une petite partie de galipette jambes en l’air dans les prés, eh oui, Paris Roubaix sans chute, c’est comme Paris Roubaix sans pavés, c’est pas Paris-Roubaix !!

Alors évidemment, quand le vélodrome fut en vue, le temps imparti était largement écoulé…

Si vous êtes tenté par l’expérience, prenez conseil en termes d’équipement auprès de Bruno et Manu : l’équipement de Manu est « Roubaix certified », celui de Bruno, à l’extrémité de l’échelle, donne un bon aperçu de ce qu’il ne faut surtout pas prendre. Après, les incantations anti-crevaison, sur un malentendu, ça peut marcher….

Pour la section pavés, un seul mot : PPG. Allez, un deuxième pour la route : dextérité.

En tout cas, Paris-Roubaix, c’est bien un monument construit sur des pavés, à tenter par qui est un peu secoué !