Olivier Donval voit la vie comme on regarde à travers un trou de serrure. C’est-à-dire très mal.   Il vas participer au Triathlon du Chateau de Chantilly ce 26 Aout avec 14 équipes de malvoyants et leurs guides en association avec ISVHN. Voila une bref lors de son entretien avec CNEWS.

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Olivier Donval est kiné à la Fondation hospitalière Sainte-Marie, une clinique du XIVe arrondissement de Paris.

Le XIVe, voilà un quartier qui va bien aux Bretons de Paris. Olivier est né à Landivisiau (Finistère). Son papa y était gendarme et passait son temps libre à pédaler dans les Monts d’Arrée, entraînant le fiston dans son sillage : « Ça monte, ça descend, ça tourne, c’est beau. » Le petit Olivier était affecté d’une surdité sévère mais avait une pêche du tonnerre.

Tennis, foot, vélo, judo, ce polyactif a toujours aimé se bouger. Même quand la rétinite pigmentaire s’est déclarée : « À 17 ans, sur mon vélo, je n’ai pas vu venir une voiture en face. J’ai compris. J’ai compris qu’il fallait que je m’adapte. » Une rétinite est une diminution de la vision, d’abord nocturne. Puis le champ visuel se réduit à une sorte de tunnel ou de tube. La cécité guette. Elle menace sérieusement les quadragénaires concernés. Olivier a 33 ans.

Étudiant masseur-kinésithérapeute à Paris, il s’est lancé à fond dans le sport. Le sport qui fait du bien, élargit la vie, noue des fraternités solides. Le sport adapté, le handisport : « À Paris, c’était très possible pour un adulte comme moi. Pour les enfants ce n’était pas le top à l’époque. Aujourd’hui encore, pour les plus jeunes handicapés, on devrait mieux faire. »

À 22 ans, il enfourche un tandem. Première course en l’an 2000. Ce jeune homme a de la gambette, du râble et de la gnaque. En 2003, aérien, il est champion d’Europe. L’année suivante, il arrive 4e des Jeux Paralympiques d’Athènes, quand même.