14212597_1246146875424946_5415513869987726994_nDimanche 28 août 2016, j’ai participé à mon premier IRONMAN, seulement 1 an après avoir débuté le triathlon.

Premier enseignement, la devise de la marque IRONMAN « Anything is possible » est bien réelle, mais il faut ajouter « à condition de bien se préparer ».

En effet les 9 mois de préparation, d’abord modérés puis intenses sur les 3 derniers mois, m’ont permis de terminer cet IRONMAN au-delà de mes espérances.

6h du matin, après avoir rejoint le parc à vélo, le speaker annonce la température de l’eau « 25°C ! » la sanction tombe « les combinaisons néoprène sont interdites ». Même si nous nous y attendions en raison de la canicule de ce week-end, un silence s’est abattu sur les 2000 concurrents. En effet, on revoit ses objectifs à la baisse et prépare un Gel à la sortie de la natation car tout le monde a bien conscience de l’aide qu’apporte la combinaison sur les 3,8km de natation.

14203290_1246146802091620_4075328188412087795_nNouveauté, cette année le départ en natation se fait en « rolling start », c’est-à-dire que nous partons par SAS de départ selon nos objectifs de temps sur la natation, avec un départ 3 par 3 (saut d’un ponton) toutes les 4 secondes. Ce départ est moins spectaculaire mais nettement plus agréable pour les concurrents.

Avec Philippe Piris (nous avions planifié cet IRONMAN ensemble) nous nous lançons sur le ponton et c’est parti. La partie natation se passe assez bien, je ne cherche pas à aller vite pour ne pas trop entamer mes réserves. Deux boucles de 1,9km avec sortie à l’australienne. Lorsque j’aborde la dernière bouée je réalise que c’est déjà fini, c’est fou comme le temps passe plus vite en compétition. Je sors, je regarde ma montre, 1h14… je pensais faire mieux, mais sans la combinaison je suis assez satisfait de mon temps.

Je récupère mon sac de transition, me change et prends le temps de mettre de la crème solaire. Du coup la transition n’est pas terrible (8min).

14264053_1246146822091618_28081330675215743_nC’est parti sur le vélo. Je me rappelle les conseils des collègues « sur le vélo, il ne faut penser qu’à boire et manger régulièrement ». J’applique ces bons conseils. Tout se passe bien, le parcours est assez roulant avec quelques bosses en fin de chacune des 2 boucles. 1er boucle faite à 34 km/h de moyenne. Sur la seconde boucle je lève le pied, pour garder de l’énergie sur le marathon et parce que le vent s’est mis à soufflé (en face bien sûr), puis une averse sur la fin du parcours (je reste prudent dans les virages). J’arrive au parc à vélo, je dépose mon vélo, regarde ma montre, je boucle les 180km de vélo en 5h18, soit un peu plus de 33km/h.

Sans avoir visé un temps en particulier, je commence à calculer et je me dis que si je fais un marathon en 3h20 je m’approche d’un finish en 10h. La course à pied étant ma spécialité, je me dis que « Anything is possible »… mais c’était sans compter un de maux des sports d’endurance : les douleurs gastriques. Ces dernières ont commencé dans la tente de transition vélo-course à pied.

14233043_1246146842091616_7880204450202260942_nJe me lance pour les 4 tours de 10km de CAP, avec une énorme pointe dans l’estomac qui m’empêche de dérouler la foulée. Je pars sur une base 12 à 13 km/h mais les premiers km sont un calvaire. La douleur s’estompe peu à peu et je tente d’accélérer. La douleur reviens dès que j’avale une gorgée d’eau ou coca. Je devrais donc me résigner à faire le marathon sans m’hydrater, à l’exception de petites gorgées. A ce stade je ne pense plus au chrono et essai de garder une allure constante. Sur la parcours je retrouve Anthony et sa petite famille (il a participé au Half de la veille) qui m’encouragent (un grand merci pour leur soutien). Au 24ème et 30ème km je commets la lourde erreur de vouloir boire une grande gorgée d’eau… la sanction est immédiate car le liquide ingéré fera le trajet inverse (pour le plus grand bonheur des spectateurs).

14212735_1246146852091615_1262096084421329580_nMalgré tout je termine la dernière boucle et entend le speaker et la musique, cette fois les musiciens jouent pour moi, j’arrive dans la zone d’arrivée avec la foule dans les tribunes, je reconnais les membres de la team wellness qui m’encouragent (ils avaient fait le déplacement pour le half et certains sur l’Ironman, leur encouragement a été précieux aux moments difficiles), je prends le temps de savourer l’arrivée, je tape dans les mains de tout le monde et je n’ai presque pas envie de franchir la ligne d’arrivée pour savourer tous ces applaudissements.

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Finish en 10h33, je termine 337ème et 62ème de la catégorie V1. Je suis épuisé, mais heureux. Quelle aventure, quelle souffrance… mais quel bonheur !

3 jours après la course, lorsque j’écris ce récit de course je n’ai aucune douleur (la préparation fut bonne), mais surtout je ne pense qu’à une chose… recommencer !

Emmanuel